Carnet de Voyage
Le Cambodge
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Le pays en chiffres: | |||
Superficie: | 181 035 | 0,3 fois la France | ||
Nb d'habitants: | 12 mio | |||
PNB/hbts: | 300 $ | |||
Capitale: | Phnom Penh | |||
Nos chiffres dans le pays: | ||||
Kilomètres à VTT: | 1496 | |||
Nb jours ds le pays: | 18 | |||
Moy. journalière: | 83 | |||
Kilomètres autres: | 0 | |||
Dénivelé positif/ jr: | pas grand chose: pays particulièrement plat à part qlq petits massifs | |||
Quelques prix de référence: | ||||
1.5L d'eau: | 1000 riels | 0.25 euros | ||
1 kg de riz: | ||||
Pain: | 300 à 500 riels | 0.1 euros | ||
1 kg de tomates: | ||||
1 canette de coca: | 1500 riels | 0.3 euros | ||
1 cannette de bière: | 1500 à 3000 riels | 0.3 à 0.6 euros | ||
Arrivée
à Bangkok (bon d'accord, c'est pas le Cambodge,
mais c'est sur la route...)
Dès notre descente d'avion une chaleur étouffante nous accable:
nous aurons du mal à nous y habituer! Changement de décors,
nous voilà en asie. La capitale Thaïlandaise est énorme,
mais elle ne donne pas cette impression de cacofonie constante à laquelle
nous nous étions un peu habitués Au Caire. Nous nous régalons
de petits plats vendu dans la rue absolument partout, allons nous nous lasser?
Nous logeons dans une petite Guesthouse près de Kaosan road: le coin
méga "routard" de Bangkok: ici tout ce que touriste veut,
touriste trouve!
Nous faisons quelques aller-retour dans les ambassades, où nous récupérons
nos visas pour le Cambodge et le Laos et nous voilà à nouveau
sur les routes.
Poipet, frontière
Cambodgienne
Sur la route Thaïlandaise, nous passons une nuit chez des soeurs catholiques:
1ère fois qu'on a la messe en Thaï. Elles parlent toutes Anglais
et certaines même le français, nous partageons leur repas du
soir et le petit déjeuner: c'est un régal. Soeur Bernard (la
cuisinière) sachant qu'elle a des invités français prépare
spécialement pour nous bon pain pour le petit déjeuner. Nous
repartons les sacoches pleines de biscuits énergétiques, car
soeur Catherine (la responsable du centre) nous prévient: "au
Cambodge c'est parfois difficile de trouver de la nourriture..." Deuxième
nuit sur un terrain de volley après un repas avec une jeune professeur
du village voisin appelée spécialement pour nous accueillir
car elle parle un peu anglais. En partant, nous allons visiter son école,
tous les matins, les enfant arrivent 30mn avant les cours pour le nettoyage
de la cours et des classes.
Surprise à la frontière du Cambodge: d'un coup le bon macadam
devient une piste immonde, pleine de trous et de cailloux, bienvenue à
Poipet (nous venons d'apprendre par Bruno que la route est maintenant toute
belle et macadamée!!!! avis aux amateurs...). La chaleur nous écrase,
mais il parait que décembre c'est la saison sèche et froide
(...mon oeil: 35° à l'ombre).
A Poipet, Bruno et Catalina nous accueillent au pied levé dans leur
nouvelle maison où ils s'occupent pour la fondation Don Bosco d'un
projet de réinsertion d'enfants vendus en Thaïlande, ainsi que
de la scolarisation des plus pauvres. Le contraste avec le niveau de vie de
la Thaïlande est saisissant, en passant la frontière nous voyons
des enfants de 5/6 ans tirer des charettes 10 fois plus lourdes qu'eux, ils
rentrent du marché d'où ils essaient de ramener quelques baths
pour nourrir la famille.
Puis passage à Banthey Chmaar où Grégoire rencontré
sur la route nous invite et nous fait découvrir le projet de tissage
de la soie sur lequel il travaille depuis un an pour le compte de l'ONG "enfants
du Mékong". Il fait revivre cet artisanat quasiment disparu permettant
par la même occasion à des femmes pauvres d'avoir des revenus
plus décents.
Siem Reap
et ... Angkor
Après les petites pistes du Nord Cambodgien, nous retournons sur les
grands axes (la Nationale 6: en fait une piste complétement défoncée)
pour atteindre la mytique Angkor que nous sillonnons pendant 3 jours. On avait
un peu peur de saturer de l'art khmer, mais les visites se suivent et ne se
ressemblent pas. On passe de l'hindouisme au boudhisme, de temples "montagne"
à des temples plats, de site complétement envahis par la végétation
à d'autres 100% défrichés... et en plus, on ne s'encroute
pas puisqu'on va d'un site à un autre en vélo, souvent par des
routes tranquilles et ombragées.
Angkor était la capitale du X au XII siècle, l'âge d'or
du royaume khmer qui s'étendait alors jusqu'à Bangkok, Vientiane
et Saïgon. Il n'a cessé de se réduire comme une peau de
chagrin avec les luttes contre les Vietnamiens et les Thaïs.
Pendant nos visites, nous rencontrons Sophie et Jérôme, partis
il y a plus d'un an de Suresnes pour un tour du monde de 3 ans en scooter.
Nous avions entendu parler de leur projet, nous sympathisons bien et échangeons
nos bons tuyaux, nos expériences etc... on se recroisera peut-être
un peu plus tard pendant notre périple asiatique.
Verte campagne
Les routes sont plates et bordées de champs et de rizières où
ça n'a pas l'air de bosser autant que ce qu'on a connu au Vietnam.
Partout des petites maisons en bois et en tôle sur pilotis, des marais
et des marigots où les enfants jettent des filets. Le pays est incroyablement
jeune ... sans doute le résultat de l'extermination par les khmers
rouges et le tristement célèbre Pol Pot.
Même si le calme paraît revenu, le pays souffre d'une corruption
énorme et on n'arrête pas d'entendre parler d'histoires de rackets
par les flics afin de s'offrir une bière et d'arrondir leur fin de
mois. Heureusement nous circulons de jour et on aura en VTT aucun problème.
Le soir on trouve toujours une école où on installe notre moustiquaire
sous le regard de 50 gamins curieux et étonnemment silencieux. On évite
de faire du "vrai" camping sauvage pour ne pas risquer de sauter
sur une mine... le pays, principalement le nord-ouest, en est infesté,
et fait encore de nombreuses vistimes.
Le grand moment de rigolade quotidien c'est notre toilette en fin d'après
midi, avec un saut ou en pompant l'eau d'un puit. Là aussi il y a toujours
50 gamins qui rigolent quand on rince la couche opaque de terre et de poussière
rouge qui nous recouvre.
Phnom Penh
Arrivée à la capitale... nous sommes fourbus du fait de la chaleur
et de l'état des routes. On se trouve une petite guest house à
3 dollars et on visite la ville qui s'avère petite et animée
un peu comme Hanoï en plus petit (plein de mobylettes qui se frôlent
dangeureusement à chaque carrefour). Beau palais royal avec une magnifique
pagode dallée d'argent. Plein de petites échoppes où
on grignotte des beignets de banane et des gauffres. Visite du musée
du génocide: une ancienne école transformée en centre
de torture par les Khmers rouge. Ca fait mal à voir mais ça
permet de comprendre l'histoire récente et l'état d'esprit des
cambodgiens de notre âge et plus qui ont vécu ce cauchemar.
Repos chez Claire, jeune bénévole de "Pour un Sourire d'Enfant",
une ONG qui aide les enfants qui vivent sur la décharge de la ville
et qui sont régulièrement loués ou vendus par leurs parents.
Claire nous explique et nous fait visiter PSE et tout ce que l'organisation
a mis en place pour essayer de palier un peu à la misère de
ce village entier qui vit de la décharge de Phnom Penh. Une des problématique
est d'impliquer autant que possible les khmers dans cette organisation pour
qu'ils puissent à terme gérer eux-même cette véritable
entreprise, mais ce n'est pas chose facile. Ce message revient de la part
de toutes les ONG que nous avons visitées: les cambodgiens se reposent
complètement sur toutes les organisations présentes dans le
pays, et quand on leur demande ce qu'ils feraient si telle ou telle ONG fermait:
"il y aurait bien quelqu'un pour la remonter"...
Cap vers
le Nord:
nous repartons en direction de Kompong Cham, où une fois de plus nous
serons gracieusement hébergés cette fois-ci par le diocèse
de la région, où Guillaume fait son VIE. Nous partageons un
repas très convivial avec les prètres présents qui viennent
d'horizons très différents: Colombie, Italie, Indes...
Juan, qui vit à Kratie connait bien les routes qui mènent à la frontière,
il nous prévient: elles sont en très mauvais état, mais
ça passe (nous sommes au début de la saison sèche, c'est
la meilleure période pour l'états des routes: elles ne sont
plus inondées, et pas encore trop poussièreuses. Bien qu'ayant
déjà testé l'état catastrophique des routes locales,
nous ne nous démontons pas et décidons de rallier la frontière
laotienne par la route. Nous hésitons un moment à faire une
boucle par le Mondolkiri, région assez reculée et atypique du
pays, mais notre envie de fuir la chaleur nous pousse vers le nord.
C'est en pleine forme et avec un copieux repas dans le ventre que nous attaquons
les piste défoncées qui longent le Mékong, et assez rapidement,
on se fatigue à slalomer entre les trous. Nous mettons 3 jours et demi
pour couvrir les 340kms qui nous séparent de la frontière et
s'est avec soulagement que nous passons les 2 postes frontières qui
nous indiquent... la fin de la piste! 4kms après la frontière,
nous retrouvons une route en parfais état, et notre moyenne qui tombait
parfois sous les 8km/heures (sur du plat!!!) retrouve des niveaux tout à
fait honorables!
La Galerie de Photos du Cambodge est une de nos préferées (cliquez dessus)
Les sites du Patrimoine au Cambodge:
Angkor
(EN PERIL!)
Angkor est l'un des principaux sites archéologiques de l'Asie du Sud-Est.
S'étendant sur quelque 400 km2 couverts en partie par la forêt,
le parc archéologique d'Angkor recèle les admirables vestiges
des différentes capitales de l'Empire khmer entre le IXe et le XVe
siècle : le célèbre temple d'Angkor Vat et, à
Angkor Thom, le temple du Bayon orné d'innombrables sculptures. L'UNESCO
a mis en oeuvre un vaste programme de sauvegarde de ce site symbole et de
son environnement.
Coup de bol les Khmers Rouges n'ont pas trop pillé les temples, mais
il y a eu tellement d'autres pillars (y compris un certain Malraux) que la
plupart des statues ont disparues. Reste l'architecture soignée des
temples, avec des plans parfaits, symétriques, jouant sur les perspectives
et les differents niveaux, sans parler des douves et des lacs gigantesques
parfaitement carrés