Carnet de Voyage

Le Chili

Le pays en chiffres:
Superficie: 756 950 1,4 fois la France
Nb d'habitants: 15 mio
PNB/hbts: 12 500 $
Capitale: Santiago
Nos chiffres dans le pays:
Kilomètres à VTT: 1 990 (1590+400)
Nb jours ds le pays: 32+9 nb de jours pedalés: 22+7
Moy. journalière: 49 moyenne/ jr pédalé: 68
Kilomètres autres: 1 100 en bus (de Santiago à Valpararaiso, de la Serena à Antofagasta, et de Arica à la frontière)
Dénivelé positif/ jr: 820m positifs
Quelques prix de référence:
1.5L d'eau: 400 pesos 0,6 E
1 Empanada: 400 pesos 0,6 E
Pain: 750 pesos/kg 1,3 E
1 kg de tomates: 400 pesos 0,6 E
1 canette de coca: 500 pesos 0,7 E
1 bouteille de bière: 700 pesos 1,2 E

Dernière étape de notre itinéraire: le continent Sud-Américain
Arrivée à Santiago:
Comme pour toutes les étapes de notre parcours, quand on se rapproche d'une destination, on lui trouve toutes les qualités, et c'est sympa d'y arriver enfin pour palper de quoi elle est faite. C'est donc avec plein de projets que nous foulons le sol de l'amérique du sud, où Lionel (le frère d'un ancien collègue de Philippe) nous reçoit. Nous avons prévu de rester à Santiago quelques jours, non pas pour visiter la ville (quoiqu'on s'y balladera souvent sous un soleil radieux), mais pour apprendre quelques rudiments d'espagnols histoire d'être capable de communiquer avec les habitants des pays hispaniques que nous allons sillonner pendant presque 5 mois.

Quelques rudiments d'espagnol:
Après nos connections internet habituelles lors de notre arrivée dans un endroit "civilisé", nous voilà parti à la recherche de cours. Nous allons voir le consulat et l'alliance françaises, contactons une association suisse et quelques profs particuliers dont nous avons récupéré les coordonnées ça et là et atérrissons finalement à la librairie francophile, où Luis nous propose les services de Fidel: nous tombons d'accord pour 2 heures par jours de cours particuliers pendant une semaine, et nous commençons le soir même! Nous voilà de retour sur les bancs de l'école, mais plus assidus cette fois-ci! Entre 2 cours, nous apprenons des listes de vocabulaire, regardons la télé en espagnol pour familiariser nos oreilles, et apprenons les leçons de grammaire suivantes. Pendant le cours, Fidel ne parlant pas un mot de français, nous sommes bien forcéde nous exprimer avec nos quelques rudiments d'espagnol, même s'il est parfois frustrants de ne pas réussir à bien se faire comprendre!
Après presque 10 jours de squatt chez Lionel, nous prenons enfin la route et il retrouve enfin son lit qu'il nous a gracieusement abandonné!

Vers le Nord:
Nous prenons le bus direction Valparaiso pour éviter les routes bondées du grand chassé-croisé du WE Pascal (eh oui ça n'existe pas qu'à Paris), avec en tête les bons conseils de Lionel et Papianille (une amie de Philippe retrouvée à Santiago et qui a beaucoup sillonné les routes d'amérique du Sud). Notre itinéraire est décidé, reste à le pédaler...
A Valparaiso, nous sillonnons la ville, ces innombrables collines et nous testons aussi les "escalatores" construits depuis la fin du XIXè pour faciliter les accès au sommet de ces collines bien raides. Bien que grinçants, ils sont toujours utilisés et en bon état et participent au charme de cette ville colorée. Nous en profitons aussi pour visiter le musée Pablo Néruda, poëte chilien décédé en 73, Prix Nobel, particulièrement apprécié ici. Sa belle maison surplombe la baie, ce port mythique, autrefois 1ère escale des bateaux ayant passé le cap horn.

Nous voilà repartis à vélo en direction de la Serena, nous allons donc traverser la plaine centrale, zone la plus peuplée du Chili (quoique nous ne seront pas dérangés par la foule). Cette zone côtière est aussi la côte d'azur du pays et nous longeons beaucoup de complexes touristiques, certains particulièrement moche défigurent la côte joliement découpées. Plus nous remontons vers le nord, moins nous rencontrons d'habitants et plus le terrain est aride nous pédalons au milieu des cactus, qui d'ailleurs crèveront nos matelas gonflables.

Nous avons maintenant rejoint l'autoroute,la fameuse Panaméricaine, et circulons sur la bande d'arrêt d'urgence en excellent état. Voitures et camions nous dérangent peu et nous profitons des péages pour faire le plein d'eau dans les bureaux de la société de gestion de l'autoroute. Bien que côtière, la route monte et descent continuellement nous habituant aux futurs dénivelés des Andes: nous faisons rarement moins de 1000 mètres de dénivelés positifs par jour. Pour nos bivouac, nous empruntons une des rares sorties (qui en général ne desservent aucun village car il n'y a pas grand monde dans le coin, mais permettent de faire demi-tour) et allons trouver un coin tranquille, au bord de la mer si c'est possible pour profiter des merveilleux couchers de soleil. Il nous arrive de tomber sur des touristes chiliens en WE, venus pour pécher, ou tout simplement pour prendre l'air. Une famille nous invite à bivouaquer à côté d'eux pour être protégés du vent par leur grande tente.

La Serena et Vallée de l'Elqui
Après 500kms à longer la côte, nous arrivons à la Serena qui nous séduit d'emblé par son architecture et son côté paisible. C'est aussi le point d'accès à la vallée de l'Elqui, bastion de verdure au milieu des cactus. Bien alimentée en eau, cette vallée a été aménagée pour tirer au mieu profit de ses ressources en eau. Outre sa renomée pour son raisin (dont on tire le pisco: boisson nationale s'il en est), on y trouve toute sorte de fruits et légumes excellents: non seulement il y a de l'eau, mais en plus avec ses 300 jours de soleil par an, c'est une des régions les plus ensoleillée du Chili. C'est d'ailleurs ce qui a poussé bon nombre d'observatoires astronomiques à s'installer dans la région. Nous visitons celui de Mamalluca au-dessus de Vicuna, ouvert aux visiteurs la nuit, ce qui permet d'aller examiner les étoiles et les planètes de plus près: une excellente introduction à l'astronomie.
Nous retournons sur la Serena pour attraper un bus pour le nord: le désert d'Atacama dernier arrêt de notre périple chilien.

Désert d'Atacama:
Après une nuit dans le bus, nous débarquons à Antofagasta, ville portuaire plateforme pour le transport des minerais de la région. Cette ville au milieu du désert ne nous inspire guère et nous passons notre chemin. Nous voilà partis pour Calama 2000 mètres plus haut, à 200kms de là. Nous voulions faire cette route à vélo pour commencer notre aclimatation à l'altitude. Passé la sortie d' Antofagasta les paysages de desert nous plaisent bien, la route et bonne et nous ne sommes pas trop dérangés par le traffic (si ce n'est quelques camions en début de parcours).
Quelques heures à Calama nous permettent de faire un dernier plein d'énergie avant d'entrer dans des zones quasi-inhabitées, où il nous sera donc difficile de trouver à manger. Notre but: rejoindre les Geysers d'El Tatio depuis Calama, avant de redescendre sur San Pedro de Atacama. Nous n'avons pratiquement pas d'informations sur l'état des pistes... on verra.

Geysers de Tatio
20km après Calama la route se transforme en piste et devient rapidement mauvaise: tolle ondulée et cailloux se succèderont jusqu'au sommet. Au fur et à mesure que nous montons l'air se rafraichit, et la nuit les températures tombent sous zéro. Nous rencontrons un groupe de suisse-allemand en 4x4 qui nous encourage et nous propose de l'eau, mais nous avons déjà fait un détour de 20km pour aller se ravitailler dans un petit village andin bien typique. Nous dormons à 3300 mètre d'altitude après une superbe journée (bien harassante) sachant que le gros morceaux est pour le lendemain avec des passages à 4500 mètres d'altitude et le risque du mal aigu des montagnes pour cette montée un peu rapide. Grosse nuit de 12 heures donc, pour prendre des forces, et nous attaquons la journée du lendemain assez serein en prenant notre temps dans les montées difficiles, d'autant plus que les paysages toujours différents sont à couper le souffle. Nous arrivons en milieu d'après-midi à un embranchement mal indiqué et prenons la mauvaise option qui nous fera faire un détour de plus de 15 kms et 400 mètres de dénivelé. Cette boucle supplémentaire nous fera passer dans des vallées très colorés par les minéraux: superbe! Mais, il ne s'agit pas de tarder, le "carabiniero" chez qui nous attérrissons nous indique qu'il reste 20 kms avant d'arriver aux Geysers et nous voulons y être ce soir pour profiter du spectacle au lever du soleil. Nous arrivons à la nuit tombante au "campamiento", celui qui nous ouvre nous offre gracieusement un lit: il est épaté de nous voir arriver à vélo.
Le lendemain matin nous assistons au spectacle des geysers au lever du soleil. Les suisses nous félicitent, ils ne pensaient pas que nous serions là à temps. Les tour-operators nous offre le petit-déj: nous voilà en forme pour affronter les bains chauds dans les piscines thermales, et la redescente!!!

Laguna Miscanti
Nous redescendons sur San Pedro de Atacama en 1 jour et demi (le début de la "descente" est plus valloné que prévu), ou nous refaisons le plein de nourriture et où nous réparons la chaussure de Violaine (la calle à arraché le fond de la chaussure!). Nous comptons repartir visiter un peu les alentours du Salar de Atacama avant de prendre la route pour la Bolivie. Dans cet environnement minéral et presque lunaire du salar nous arrivons à la laguna (un des rare lac d'eau douce du coin), dont le bleu profond fait ressortir les minéraux des volcans qui l'entoure. Nous sommes seuls avec quelques vigognes pour contempler ce spectacle. En repartant le lendemain, nous sommes escortés par un "zorro" (renard) qui visiblement aime bien nos cookies! Nous rencontrons aussi Florian et Stéphanie en passe de rentrer en Suisse après un long voyage en vélo entre Chili et Argentine. Sur leurs conseils nous allons à la reserve nale des flamands rose, où notre guide nous explique les cycles de la vie de ce bel oiseau ainsi que l'évolution des sels et des minéraux du salar différents de la pluparts des autres salars car ne recevant pas de précipitations.
Avant de prendre la route de la Bolivie, nous passons une dernière nuit au Chili dans la vallée de la lune qui offre une vue imprenable sur les montagnes et volcans de la cordillère.

Les Galeries de Photos du Chili sont à votre diqposition (cliquez dessus)


Les sites du Patrimoine au Chili:

Parc national de Rapa Nui – Iles de Pâques
Unesco: "Rapa Nui, nom autochtone de l'île de Pâques, témoigne d'un phénomène culturel unique au monde. Installée aux environs de l'an 300, une société d'origine polynésienne a développé ici, en dehors de toute influence, une tradition de sculpture et d'architecture monumentales puissante, imaginative et originale. Du Xe au XVIe siècle, elle bâtit des sanctuaires et dressa des personnages gigantesques en pierre, les moai, qui, créant un paysage culturel sans égal, fascinent aujourd'hui le monde entier".

Avis du cyclotrotteur: c'est top et toutes les infos sont sur le carnet de route précédent (cliquez sur la flèche gauche ci-dessous)


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